Etape 4 - Péninsule du Cap - La baie de Hout Bay
Samedi 15 octobre 2016. Réveillés de bon matin, attirés par le merveilleux petit-déjeuner préparé par Anne-Marie et ses employées de couleur. Je pèse mes mots. Certes l'Appartheid n'est plus maintenant qu'un lointain (très mauvais) souvenir, mais c'est une chose que nous allons à chaque fois vérifier : le gentil blanc hôte très souriant entouré d'une armée de servantes noires, affables et tout ce qu'il y a de plus souriant. Certes quelque chose me dit que ces employés sont assez bien payés, et ont certainement une position plus enviable qu'un grand nombre de la population, mais cette "situation" ne lassera jamais de nous interroger, Léa et moi. Dérangeant. Bref, concentrons-nous sur ce merveilleux petit-déjeuner donc. La journée va être longue et , bonne nouvelle, Léa a décidé de faire contre mauvaise fortune bon gré et d'accepter de se lever chaque matin de bonne heure. Ouf !
Ce matin, direction le petit port de Hout Bay***. C'est ici que nous devons prendre le bateau pour traverser la baie et atteindre le rivage de Duiker Island***. Cette minuscule île du bout du monde a la caractéristique d'abriter une importante colonie d'oraties du Cap. Le temps de se garer (et de trouver l'entrée !), et on file droit vers la zone d'embarquement. On achète les billets (5 € par personne) et on attend patiemment que les bateaux reviennent de la précédente excursion. Sur le port, un homme découpe du poisson qu'il revend aux touristes dans des bouteilles pour attirer les otaries. Lancé à moitié dans le vide, il serre une tranche entre ses mâchoires en attendant qu'une otarie saute de l'eau pour le lui arracher de la bouche. Un véritable show-man !

Enfin, le Nauticat arrive. C'est le bateau que nous prendrons pour visiter les otaries. C'est l'effervescence sur le port. Un quatuor improvisé, tout de violet vêtu, attend les touristes en se dandinant et en reprenant quelques vieux airs surranés. Tout est bon pour faire tomber quelques rands dans les chapeaux ! Au-dessus de la baie, une épaisse brume coiffe les sommets des montagnes du Cap. Sur le bord du quai, l'homme continue de faire son numéro d'équilibriste avec une maman otarie et son petit. Le bateau quitte le port. Au loin, des gamins jouent entre les rochers.
Une petite demi-heure de traversée avant d'apercevoir le rivage de l'île. C'est le moment idéal pour comprendre la géographie de la péninsule du Cap, cernée par les montagnes et les falaises qui encadrent la baie. Pour ma fille, il s'agit de faire connaissance avec les jumelles.


|